L’empreinte carbone est un indicateur qui permet de mesurer les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) générées par une entreprise, un pays ou un produit.
L’unité utilisée pour mesurer notre impact est le CO2 équivalent (souvent abrégé en CO2e). En effet, même si d’autres gazs contribuent au réchauffement climatique (méthane, protoxyde d’azote, ect…) c’est le CO2 qui est le plus gros contributeur.
L’empreinte carbone d’une entreprise est en réalité un bilan carbone dont les données s'expriment en CO2 ou CO2e. Cet indicateur est une manière de savoir à quel point une activité contribue au réchauffement climatique. Le terme bilan carbone a été popularisé en France via le « Bilan Carbone® », principale démarche de comptabilisation et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle a été créée par l’Ademe en 2002.
L’empreinte écologique, aussi appelée empreinte environnementale, permet de mesurer la pression qu'exerce l'homme sur les ressources et les écosystèmes.
Concrètement, elle mesure la superficie de terres nécessaire pour qu’un individu ou une population puisse subvenir à ses besoins. Cet indicateur nous permet de calculer le jour du dépassement, moment à partir duquel l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources naturelles que la planète est capable de produire en un an pour régénérer ses consommations ou absorber les déchets produits, dont le dioxyde de carbone.
Le calcul des émissions de CO2 est le suivant :
Émissions de CO2 = quantité consommée x facteur d'émission.
Le facteur d’émission est un ratio entre la quantité de gaz à effet de serre émis par un bien, un service ou une activité et une quantité unitaire de celui ou celle-ci.
Par exemple, un kWh d’électricité produit en France émet 80g de CO2e.
On collecte donc les données que l'on associe à un facteur d’émission permettant de calculer son équivalent carbone.
Une entreprise consommant 10000 kWh par an émettra 800kg de CO2e.
Il est donc important d'identifier les quantités consommées.
Pour les États, on parle d’empreinte de la consommation intérieure, qui s’obtient en retranchant les émissions associées aux exportations et en ajoutant celles qu’ont engendrées les importations dans leur pays d’origine (approche consommation). Il est à différencier de l’Inventaire national qui calcule les quantités de GES physiquement émises à l’intérieur d’un pays (approche territoriale).
Pour les entreprises, le standard établi est classiquement celui des « scope 1-2-3 » du GHG Protocol, datant de la fin des années 90.
Scope 1 : Émissions directes de GES, provenant des installations fixes ou mobiles contrôlées par l’entreprise
Scope 2 : Émissions indirectes associées à la production d’électricité, de chaleur ou de vapeur importée pour les activités de l’organisation
Scope 3 : Émissions indirectes issues, notamment des achats. Il représente souvent plus de 60% des émissions de GES d’une entreprise et ne sont pas à négliger !
L’empreinte carbone est devenue un véritable actif de l’entreprise, et peut la valoriser aussi bien en termes d’image que financièrement.
Pour les produits, le standard est l’Analyse de Cycle de Vie (ACV) qui consiste à examiner l’impact environnemental « du berceau à la tombe » du produit, selon une panoplie complète de critères environnementaux, bien au-delà des seuls GES (une quinzaine dont les GES).
Les autres critères peuvent être l'appauvrissement de la couche d'ozone, les émissions de particules fines, l'acidification des sols et des eaux douces, ainsi que l'eutrophisation des eaux douces. Ces indicateurs sont nombreux, et il est possible de ne pas tous les prendre en compte.
Pour les individus : Votre empreinte carbone est calculée selon de grandes catégories de la vie quotidienne :
alimentation ;
transport ;
logement ;
services publics ;
numérique…
Pour répondre à cette question, l’Ademe met à votre disposition le site « Nos gestes climat ». Ce simulateur détermine la quantité de Co2 que vous émettez à l’année.